C’était gravé dans l’accord de gouvernement : redessiner la carte des cantons judiciaires afin de mieux répartir la charge de travail entre les magistrats de proximité et à terme, faire des économies dans le parc immobilier de la Régie des bâtiments.

Nous en sommes aujourd’hui à la troisième phase de cette réforme et celle-ci nous réserve des surprises ! Il ne restera plus que 5 justices de paix dans notre province : Arlon, Marche, Virton, Neufchâteau et Bastogne.

«Si on peut se réjouir du dédoublement du canton concernant Neufchâteau et Bastogne, il est totalement incompréhensible que la justice de paix de Saint-Hubert disparaisse !» clament en coeur Cécile Thibaut et Jean-Louis Brocart, sénatrice et échevin à Saint Hubert.

«A Saint-Hubert, nous sommes proches d’un désert en termes de services au public. Après les archives, le service public finance et maintenant la justice de paix, on voit bien que nos décideurs à Bruxelles n’ont aucune conscience de ce qu’est la mobilité dans le centre Ardenne» ajoute Jean-Louis Brocart.

Les écologistes déplorent la disparition d’un service de proximité qui fonctionnait bien, une justice proche du citoyen, efficace avec peu d’arriéré judiciaire. Si l’idée d’une «justice sous l’arbre» à Florenville ou Vielsam peut être une idée séduisante, force est de constater que l’informatique judiciaire fonctionne très mal et que les lieux d’audience (salles communales) ne seront pas forcément neutres, les litiges opposant souvent les citoyens à leur commune.

Une fois de plus, ce sont les ruraux qui payeront le prix fort d’une réforme uniquement motivée par des considérations budgétaires.

Etat des lieux en province de Luxembourg