L’Unité anti-braconnage (UAB) a atteint d’excellents résultats, tant sur le plan de sa mission initiale de lutte contre le braconnage à grande échelle que sur celui de nouveaux enjeux tels que les dérives en matière de chasse, tout en développant ses missions au bénéfice de la conservation de la nature et de la biodiversité.

Or le gouvernement wallon souhaite regrouper les agents de l’Unité anti-braconnage au sein du Département de la Nature et des Forêts (DNF).

Ce projet suscite des inquiétudes importantes au sein des associations engagées dans la protection de l’environnement et de la nature et pour Ecolo.

Adrien Hotton, candidat aux prochaines élections provinciales dans le district de Neufchâteau : «c’est l’autonomie de l’Unité anti-braconnage, sa distance par rapport aux utilisateurs de la forêt et de la nature, son lien rapproché avec les services des procureurs du Roi qui constituent ses forces. Elle doit impérativement les conserver.» En outre, remarque-t-il, «l’Unité anti-braconnage a contribué à la professionnalisation des missions de contrôle du Département Nature et Forêts, notamment au travers de formations et d’un soutien dans les dossiers plus complexes. L’UAB doit impérativement conserver son autonomie et son indépendance par rapport à une administration, le DNF, qui est proche des propriétaires et gestionnaires au travers des missions qui lui sont confiées.”. En outre, remarque-t-il, “cette réorganisation ne répond à aucune nécessité.”.

Au Parlement de Wallonie, Stéphane Hazée, chef du groupe Ecolo au Parlement de Wallonie, relaie cette inquiétude depuis plusieurs mois. Récemment, le ministre René Collin lui a répété qu’il s’agit d’une «nécessité de revoir l’encadrement hiérarchique et la coordination des missions de police de tous les agents forestiers» (DNF et UAB) qui seront « placés sous l’autorité hiérarchique de l’inspecteur général du DNF» dans une optique «d’optimisation de la coordination» et s’est limité à préciser qu’il allait organiser une réunion avec plusieurs associations pour le leur expliquer…

Adrien Hotton maintient que le projet du Gouvernement est gravement problématique. La réforme prend le risque de «déstructurer et d’affaiblir un service» qui fonctionne bien avant d’établir «la moindre priorité d’action sur le plan de la politique criminelle et «sans aucune concertation avec les acteurs intéressés. Ce n’est tout de même pas anodin que, comme Ecolo, une série d’associations environnementales se sont exprimées de manière unanime contre ce projet.

Retrouvez la dernière question orale de Stéphane Hazée « Inquiétudes à l’égard du projet de démantèlement de l’Unité anti-braconnage (UAB) ».