Naissance d’un groupe Ecolo J Luxembourg

Publié le 17 septembre 2009
Rédigé par 
luxembourg

Une envie d’ « écolo j » pour la province de Luxembourg !

Au terme d’une campagne riche en mobilisation, quelques jeunes de la province ont décidé de lancer un groupe provincial d’écolo j.

Pourquoi un groupe réservé aux jeunes ?

Etre jeune aujourd’hui représente parfois un défi pour certains d’entre nous. Le monde dans lequel on vit nous semble peu enclin à nous accueillir les bras ouverts. Les questions apparaissent bien tôt pour nombre d’entre nous face aux choix des études, à la recherche d’un emploi mais aussi face à la réalité quotidienne. Quelle place pour moi ? Dans quelle société ai-je envie de vivre ? Ces questions ne sont pas étrangères à beaucoup d’entre nous. En tant que jeune, nous ne sommes pas toujours à l’aise pour nous engager en politique. Même si l’écologie politique correspond à notre vision du monde, sauter le pas, se confronter à des personnes que nous imaginons bien plus aptes à défendre les positions vertes, assister à des débats parfois très longs, fait peur. De plus, notre discours et manière de penser ne sont pas nécessairement les mêmes que les « moins jeunes ». On ne s’y retrouve pas toujours.

Et pourtant, nous avons notre mot à dire ! A notre manière, dans l’action et sans trop de blabla, avec parfois un brin d’impertinence… Alors que faire ?

C’est pour répondre à ces attentes qu’une équipe dynamique a lancé il y a quelques années écolo j. En quelques mots et pour reprendre le slogan : peu de bla bla, pas de tra la la, beaucoup d’actions !

Et parce que nous aussi, Luxembourgeois nous voulons faire entendre notre voix, parce que nous aussi avons des idées, des projets, des actions à mener, nous lançons un groupe écolo j provincial.

Quels sont les objectifs d’écolo j ?

Sensibiliser les jeunes de 15 à 35 ans à l’écologie politique par des actions parfois impertinentes dans la forme mais très pertinentes sur le fond tant dans les matières sociales, économiques, culturelles qu’environnementales. Faire entendre la voix des jeunes auprès des politiques pour façonner une société plus juste, plus solidaire et plus durable.

Ce vendredi 11 septembre, l’assemblée générale s’est réunie pour la première fois afin de désigner l’équipe ainsi que donner son avis et accord sur les premières actions.

La structure provinciale

Co-présidents : Joanne clotuche ( 29 ans, de Virton) et Frédéric Moïs ( 32 ans, d’Attert)

Secrétaire et trésorière : Virginie Nisen ( 26 ans, de Gouvy)

Responsable « recrutement » et action « gestes écologiqes au quotidien » : Nicolas Stilmant ( 27 ans, de Foy)

Responsable action « culture » : Aditya Romain ( 27 ans, de Bastogne)

Responsable communication : Frédéric Moïs

Déléguée au bureau écolo j fédéral : Joanne Clotuche

Les actions

• « les jeunes et la culture »

On entend souvent dire que, dans notre province, il n’y a jamais rien qui se passe d’un point de vue culturel. Qu’on n’organise rien pour les jeunes. Ou alors que c’est hors de prix pour le budget d’un étudiant. Ou encore qu’il faut avoir une voiture pour pouvoir s’y rendre…

Ces affirmations ne sont pas toujours correctes. Il s’agit souvent d’un manque de communication ou de coordination des différentes activités. Des lieux de culture existent mais ne sont pas toujours connus. Ou ne sont pas très proches de notre lieu de vie. Il pourrait donc être intéressant de savoir quels sont les besoins et envies des jeunes en terme de culture et d’essayer de faire connaître les actions déjà existantes. Mais également de réfléchir aux moyens de les rendre plus accessibles aux jeunes d’un point de vue financier ainsi qu’en terme de mobilité. Et pourquoi pas aussi en terme de contenu…

De plus, les projets existants sont souvent énergivores ou mal adaptés à notre vision d’une société durable. Il serait bon de promouvoir (ou de mettre en place) les activités durables. Pourquoi ne pas devenir « groupe-ressource » en matière d’organisation d’événements durables ? Sans vouloir bien sûr prendre cela entièrement à notre compte mais en nous intégrant dans des dynamiques déjà existantes. Nous pourrions par exemple proposer aux organisateurs notre aide pour les « trucs et astuces durables ». La dernière déclaration de politique régionale et communautaire pourrait nous être utile dans le sens où il y est intégré l’idée de « label culture vert »…

Une autre plainte récurrente est celle des artistes de notre province, qui doivent se battre pour pouvoir montrer leur art au public. Ici aussi, nous pourrions analyser les problèmes et peut-être proposer des pistes d’actions afin que nos artistes régionaux puissent également avoir une chance de vivre. La culture n’est pas réservée aux grands centres urbains !

• « gestes écologiques au quotidiens »

Il y a quelques années, certains comportements étaient fortement connotés… Si vous preniez des douches plutôt que des bains, si ne vous laissiez pas couler l’eau du robinet en vous brossant les dents, si vous achetiez bio, si vous triez vos déchets – en arrachant même les morceaux de plastique des lettres pour pouvoir les déposer dans la boite à papiers -, si vous passiez au moins une fois par semaine chez Oxfam, si vous rouliez à moins de 140 dans une voiture de traction même pas 4*4… pas de doute, vous étiez un baba cool, un hippie attardé, un bobo incapable de profiter des plaisirs offerts par notre société de consommation, bref un écolo… Heureusement, les mentalités ont évolué et, aujourd’hui, ces comportements sont devenus plus répandus et surtout bien moins risibles. Les changements climatiques sont devenus palpables, y compris dans notre quotidien, et il y a désormais une prise de conscience que tous les petits gestes que nous posons dans notre vie de tous les jours ont une incidence directe sur l’état de notre environnement.

Cela dit, il existe bien d’autres gestes à réaliser. Une multitude même, tellement qu’il est parfois difficile de s’y retrouver ou de trouver la motivation d’affronter cette foule de bonnes résolutions, ces petites choses qu’on aimerait changer sans savoir par où commencer. Un des projets d’écolo j pourrait être justement de relever les gestes écologiques qui marchent et qui sont pertinents pour notre région – il est évident que se rendre au boulot en métro est une bonne idée, mais peu accessible à Houffalize, par exemple -, ainsi que des conseils pour qu’ils se passent au mieux, pour en faciliter la réalisation. Bref, un recueil de “trucs et astuces”, si ce n’est pas péjoratif, pour changer en douceur nos comportements et ceux des personnes qui nous entourent.

Mais, ce n’est pas le tout de savoir ce qui est bon pour l’environnement, parfois la motivation est difficile à trouver. Prenons un exemple simple : imaginons un professeur, de français par exemple, qui travaillerait à Bastogne, par exemple, et qui habiterait, mettons à cinq kilomètres de Bastogne, à Foy, toujours par exemple. Eh bien, il se pourrait très bien que ce professeur, tout en sachant que faire le trajet à vélo est bon pour l’environnement ait du mal à le faire régulièrement, parce qu’un jour il fait trop froid, qu’un autre il pleut, qu’un troisième il est trop pressé, qu’un quatrième il a du matériel à prendre avec lui… Le rôle d’ecolo j pourrait également être d’encourager ces comportements, de se lancer des défis à soi-même. Mais aussi d’informer et de rendre ces comportements plus faciles et plus attrayants… Notre professeur de français, vénal comme tous les professeurs, sera peut-être content d’apprendre que s’il fait l’effort de se rendre à vélo à son travail, il existe des déductions fiscales qui peuvent l’encourager dans sa démarche. À nous donc, si vous êtes partants, de relever ces pratiques pertinentes pour la Province du Luxembourg, et de mettre en avant leurs avantages et la manière de les adopter en douceur. Renseignements pratiques : Avoir entre 15 et 35 ans Avoir envie de faire bouger les choses en matière d’écologie politique

Contacts :

Mail: Luxembourg@ecoloj.be

Site: www.ecoloj.be