Question orale de Cécile Thibaut (Ecolo) à la ministre des PME, des Indépendants, de l’Agriculture et de la Politique scientifique sur « l’aide au secteur laitier »

Publié le 29 octobre 2009
Rédigé par 
luxembourg

Question parlementaire de Cécile Thibaut, sénatrice, à la Ministre de l’agriculture, des PME, de la recherche scientifique, Sabine Laruelle.

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Question orale de Cécile Thibaut

Le défi est social et rural

« Le défi est social et rural et il faudra faire preuve de courage politique pour mettre une régulation en place. Il ne faudra pas craindre de dire qu’il faut moduler la baisse de production et qu’il conviendra, à terme, d’avoir la volonté de changer les modes de production de nos exploitations agricoles. »

La question, initialement programmée la semaine dernière, et reportée sur demande de la Ministre, a été adaptée en fonction de l’actualité.

Au récent Conseil européen de l’agriculture, 280 millions ont été dégagés pour aider les agriculteurs. De même, la période d’intervention a été prolongée en ce qui concerne l’achat du beurre et de la poudre de lait.

Les différentes aides prévoient un soutien temporaire et non structurel aux agriculteurs laitiers. Il est difficile de prédire si cela pourra mener à une réelle régulation du marché et à la sauvegarde des exploitations familiales.

Madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer quelle est la position que vous avez défendue au Conseil des ministres européen ?

Quel est votre point de vue sur le résultat obtenu ?

Comment la Belgique va-t-elle participer à la négociation sur la répartition de ces aides ? Nous savons depuis lors que la Commission autorise provisoirement les États membres à verser aux agriculteurs une aide d’État pouvant atteindre 15.000 euros. Quel est l’état d’avancement de la défiscalisation des primes versées aux agriculteurs que vous avez annoncée voici deux semaines ?

Je me réjouis de la mobilisation de la ministre au sujet de cette problématique. Je lui demandé néanmoins de rester vigilante car le caractère temporaire et non structurel des mesures m’inquiète vivement. J’ai l’impression que les politiques mises en place aujourd’hui consistent surtout à soutenir la production quantitative et industrielle.

Si les aides ne sont pas attribuées aujourd’hui de manière ciblée aux exploitations qui connaissent les plus grandes difficultés, on peut craindre que les mesures prises par la Commission et par l’État fédéral ne résolvent pas grand-chose. Les petites exploitations se trouveront malgré tout en état de faillite.

J’estime qu’il y a urgence. Le défi est social et rural et il faudra faire preuve de courage politique pour mettre une régulation en place. Il ne faudra pas craindre de dire qu’il faut moduler la baisse de production et qu’il conviendra, à terme, d’avoir la volonté de changer les modes de production de nos exploitations agricoles. Les aides octroyées aujourd’hui auraient également pu servir à stimuler cette réforme des productions de demain.