Communiqué de presse : bpost : Pas de menace sur les boîtes aux lettres rurales

Publié le 20 mai 2012
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Il y a peu, la sénatrice Ecolo du Luxembourg, Cécile Thibaut, était alertée : la direction de bpost semblait avoir l’intention de supprimer les boîtes aux lettres rouges les moins utilisées. Ceci aurait évidemment touché durement les villages ruraux et singulièrement la province de Luxembourg.

Rumeur ou réalité ? La question a été posée au ministre des Entreprises publiques.

Dans sa réponse, Paul Magnette précise que la loi stipule que bpost, désignée comme prestataire unique du service universel, est tenue de prévoir au moins une boîte aux lettres dans chacune des 2.539 communes qui existaient avant les fusions. Dans les faits, le réseau comprend quelque 14.000 boîtes aux lettres rouges. bpost répond donc largement à ses obligations légales.

Ce qui doit être relevé est que ce réseau s’est développé de manière empirique, sans toujours tenir compte de l’ensemble de l’offre à la clientèle : certaines boîtes étaient mal localisées et recevaient donc peu voire pas de courrier, d’autres étaient situées à quelques dizaines de mètres d’une autre. C’est pourquoi bpost a procédé en 2005 à une adaptation de ce réseau sur la base de critères objectifs pour continuer à offrir à l’ensemble de la population une bonne qualité de service avec un réseau de boîtes optimisé. Ces critères visaient à ce qu’au moins 90 % de la population dispose d’une boîte à moins de 1.500 mètres en zone rurale et à moins de 500 mètres en zone urbaine. Il s’agit cependant de critères indicatifs et non contraignants, choisis par le management afin d’objectiver au maximum les adaptations locales du réseau lorsque celles-ci se justifient.

Depuis, bpost procède à des adaptations ponctuelles et extrêmement limitées visant à répondre à des nouveaux besoins ou comportements de la population. Le plus souvent les boîtes sont déplacées. Dans de très rares cas, lorsqu’elles sont très peu voire non utilisées, elles sont retirées, tout en veillant à maintenir une bonne accessibilité des services. Un contact préalable a lieu avec les autorités locales afin de présenter la situation et de rechercher avec elles les meilleurs emplacements pour les boîtes préservées.

En conclusion, le ministre Magnette précise que bpost lui assure qu’il n’entre pas dans son intention de supprimer un grand nombre de boîtes aux lettres en région rurale et que le service universel restera bien garanti pour l’ensemble de la population.

Ecolo Luxembourg restera attentif à cet objectif. En effet, on peut moderniser, adapter, optimaliser le réseau mais on ne peut accepter un recul du service universel qui doit être assuré si bien dans les territoires ruraux que dans les autres régions du pays.

Demande d’explications de Mme Cécile Thibaut au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement sur « la suppression de boîtes aux lettres en zone rurale envisagée par bpost » (no 5 2157)

M. Paul Magnette, ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes. –Le 1er janvier 2011, bpost a été désignée comme prestataire unique du service universel. L’entreprise est donc chargée de la collecte et de la distribution des lettres et paquets cinq jours par semaine sur l’ensemble du territoire.

En ce qui concerne la collecte du courrier, soit le volet évoqué dans votre question, bpost s’appuie notamment sur un réseau de boîtes aux lettres rouges.

La loi du 21 mars 1991 portant réforme de certaines entreprises publiques économiques stipule que bpost est tenue de prévoir au moins une boîte aux lettres dans chacune des 2 539 communes qui existaient avant les fusions de 1971. Aujourd’hui, le réseau comprend quelque 14 000 boîtes aux lettres rouges ; bpost répond donc largement à ses obligations légales.

Jusqu’il y a quelques années, le réseau de boîtes rouges s’est développé de manière empirique, sans toujours tenir compte de l’ensemble de l’offre à la clientèle : certaines boîtes étaient mal localisées et recevaient donc peu voire pas de courrier, d’autres étaient situées à quelques dizaines de mètres d’une autre boîte. C’est pourquoi bpost a procédé en 2005 à une adaptation de ce réseau sur la base de critères objectifs pour continuer à offrir à l’ensemble de la population une bonne qualité de service avec un réseau de boîtes optimisé.

Les critères adoptés par bpost visaient à ce qu’au moins 90 % de la population dispose d’une boîte à moins de 500 mètres en zone urbaine et 1 500 mètres en zone rurale. Ces critères de distance, choisis par bpost, sont purement indicatifs et n’ont aucune force contraignante. Le management a décidé de tels critères afin d’objectiver au maximum les adaptations locales du réseau de boîtes rouges lorsque de telles adaptations se justifient.

Depuis 2006, bpost procède à des adaptations ponctuelles et extrêmement limitées, le plus souvent par le déplacement ou la relocalisation de boîtes ; bpost entend ainsi répondre à des nouveaux besoins ou comportements de la population.

Dans de très rares cas, bpost procède au retrait de boîtes très peu voire pas utilisées tout en veillant à maintenir une bonne accessibilité à ses services. Lorsque bpost procède à de telles adaptations, un contact préalable a lieu avec les autorités locales afin de présenter la situation et de rechercher avec elles les meilleurs emplacements pour les boîtes préservées.

En conclusion, bpost m’assure qu’il n’entre pas dans son intention de supprimer un grand nombre de boîtes aux lettres en région rurale et que le service universel restera garanti pour l’ensemble de la population.

Mme Cécile Thibaut (Ecolo). – Monsieur le ministre, je vous remercie de votre réponse. Je voudrais cependant vous inviter à la plus grande vigilance. En effet, on peut restructurer, moderniser, optimaliser un système, mais on ne peut accepter un recul, même si certaines boîtes aux lettres sont peu utilisées. Il s’agit d’un service universel.