Nouveau plan de transport de la SNCB. Une logique désastreuse au détriment des navetteurs.
Ecolo Luxembourg a pris connaissance des premières informations relatives à la mise en œuvre sur le terrain, ligne par ligne, gare après gare, du nouveau plan de transport de la SNCB présenté lors du premier road show de la SNCB ce mardi à Libramont.
Ce plan, approuvé par le Conseil d’administration de la SNCB, manque cruellement d’ambitions au moment où chacun se plaît à rappeler la nécessité d’offrir à chacun-e des alternatives à la voiture pour se rendre au travail, à l’école, au concert, ou chez ses proches. Tout au contraire, la qualité de l’offre est menacée et particulièrement en milieu rural.
Le plan de transport est notamment marqué par :
1. un accroissement assez généralisé des temps de parcours pour tenter de lutter ainsi contre les très mauvaises performances de ponctualité ;
2. la diminution de l’offre par la réduction des amplitudes : moins de trains le matin tôt et le soir tard, particulièrement en milieu rural ;
3. des temps de correspondances globalement allongés, alors que l’allongement des temps de parcours est censé assurer la ponctualité.
Malgré l’augmentation du nombre de voyageurs constatée, l’offre globale de trains n’augmentera pas durant les trois prochaines années dans notre province. Deux lignes seront prolongées : Libramont-Dinant prolongé jusqu’à Namur et Libramont-Arlon (L) prolongé jusque Luxembourg.
Un coup d’œil sur les cartes permet de constater que les avantages en temps de parcours pour les voyageurs luxembourgeois sont, au mieux, stationnaires et souvent ont empiré. Le trajet Bruxelles (midi)-Luxembourg prendra 3h15 contre 3h07 actuellement. La vitesse commerciale sur la ligne sera d’environ 70 km/h !
Sur toutes les liaisons, le nombre de train est diminué : ce sont les trains du matin et du soir qui sont supprimés.
Les correspondances, c’est le pire. Il est beaucoup question de nœuds de correspondance dans le discours de la SNCB. Dans la réalité luxembourgeoise, il n’y a de nœud qu’à Arlon où paradoxalement les correspondances sont de l’ordre des trois-quarts d’heure. La situation à Marloie est satisfaisante : l’attente est d’environ 10 minutes. Par contre, à Libramont les correspondances de et vers Bertrix, Virton ou Dinant prennent au moins vingt minutes à l’aller comme au retour, contre 12 aujourd’hui.
Pour Ecolo Luxembourg, le plan de transport de la SNCB passe à côté des enjeux de mobilité de notre temps et ce sont les usagers du chemin de fer rural qui sont les dindons de la farce. Il doit être revu.