Le plan de transport présenté lundi par la SNCB est cette fois un plan définitif. Or il laisse un goût amer. Certes certains points soulevés lors d’une précédente consultation en mars dernier ont été pris en compte mais il reste trop de motifs d’insatisfaction. Le plan annonce une détérioration et une restriction de l’offre aux voyageurs.

Les principales améliorations de la nouvelle mouture concernent le transport des étudiants avec un train supplémentaire le dimanche soir vers les universités et sur la relation entre Vielsalm et Liège. Un train desservant les écoles aux heures scolaires, c’est tout de même la moindre des choses !

Ailleurs, la détérioration du service est criante : allongement généralisé des temps de parcours, longues attentes en gare en particulier à Virton et Arlon, des « correspondances » qui prennent plus de quinze minutes, une offre vers et de Luxembourg limitée, particulièrement en soirée.

Pour Ecolo, cette nouvelle organisation du service des trains conduit à s’interroger sur la volonté de donner à la SNCB les moyens de mener une politique pro-active de promotion du transport par le train. La SNCB détériore et restreint l’offre, alors qu’elle devrait au contraire proposer des services attractifs afin de représenter une alternative réelle, voire seulement crédible, au transport par la route.

L’autre préoccupation d’Ecolo, c’est le sort réservé aux voyageurs ruraux. Après l’hémorragie de retards à Libramont et les correspondances régulièrement manquées vers Bertrix et Virton, on s’attendait légitiment à un retour à une situation plus confortable. Il n’en est rien. Cette situation difficile à vivre au quotidien incite un nombre croissant de voyageurs à délaisser les gares et les trains de la ligne pour se rendre à Marbehan ou Libramont. Dans ces conditions, c’est la survie même du service voyageur sur la relation entre Libramont – Virton et Arlon qui est désormais mise en cause.

Plus fondamentalement, ce qu’Ecolo déplore c’est que nous nous trouvons maintenant confrontés au résultat de la politique du gouvernement fédéral qui utilise les indispensables subventions au rail comme une simple variable d’ajustement budgétaire. Si nous voulons un service des trains performant, il doit disposer des moyens financiers nécessaires. Les déclarations tonitruantes de nos élus luxembourgeois des partis qui font des économies sur le dos des voyageurs (PS – CDH – MR) n’y feront rien. Ce seront les voyageurs ruraux qui seront les premiers à en supporter les conséquences au quotidien.