Plan de transport SNCB : trop, c'est trop !
Une heure de plus chaque jour pour aller au boulot !
Luxembourg : compter 87 minutes perdues !
Il faudra se lever près d’une heure plus tôt !
Bertrix – Namur : une heure 21 de plus !
Ces réactions face aux nouveaux horaires de la SNCB qui entreront en vigueur à la fin de cette année ne sont pas des exceptions. Nombreux sont les voyageurs abandonnés par le train.
Allongement des temps de parcours, correspondances interminables, train supprimé le mercredi midi pour les étudiants, suppression de services aux heures scolaires… Les nouvelles détériorations et restrictions du service aux voyageurs amenées par le plan touchent plus particulièrement les petites gares de la province et les dessertes rurales. En particulier, la relation Libramont – Bertrix – Virton – Arlon.
Pour Ecolo, plutôt que de sacrifier l’offre, la SNCB devrait au contraire la développer, mener une politique active de promotion du transport par le train, proposer des services attractifs afin de représenter une alternative réelle, voire seulement crédible, à la voiture individuelle. Ceci nécessite au minimum un service horaire, y compris en début de soirée et le matin sur toutes les relations, un accord pragmatique avec le Grand Duché de Luxembourg pour améliorer le trafic transfrontalier et les tarifs vers et de Luxembourg, des services qui répondent aux besoins des élèves et étudiants, nombreux à prendre le train.
Au contraire, Bruxelles sera désormais à 2 heures 41 d’Arlon et la pression de plus en plus forte sur les navetteurs des petites gares pour qu’ils prennent la voiture – du moins s’ils en ont une ou deux ! – vers des gares plus importantes.
Sur l’Athus – Meuse, après l’hémorragie de retards et les correspondances régulièrement manquées à Libramont vers Bertrix et Virton, on s’attendait légitiment à un retour à une situation plus confortable. Il n’en est rien. Dans ces conditions, c’est la survie même du service voyageur sur la relation entre Libramont – Virton et Arlon qui est désormais mise en cause.
Cette préoccupation est d’autant plus vive ces derniers jours, que le gouvernement kamikaze a décidé d’amputer la subvention au rail de 2,1 milliards pour les cinq prochaines années. Si les économies ne touchent ni la sécurité ni le personnel, comme l’a promis la nouvelle ministre, Jacqueline Galand (MR), elles auront alors un impact direct sur les voyageurs et les services qui leur sont proposés. Dans de telles conditions, on voit mal comment le réseau évitera une hausse du prix des billets et de nouvelles restrictions sur l’infrastructure, le matériel et le service, plus particulièrement sur les lignes moins fréquentées, c’est-à-dire les lignes rurales.
On ne sait pas encore comment se feront les arbitrages. Par contre, ce qui est certain, c’est que la toute nouvelle ministre de tutelle se trouve déjà face à des choix inextricables.