Nouveaux horaires SNCB : stop au démantèlement du rail rural !

Publié le 17 décembre 2014
Rédigé par 
luxembourg

Allongement des temps de parcours, correspondances interminables, suppression de services aux heures scolaires… Les nouvelles détériorations et restrictions du service aux voyageurs amenées par le plan de transport touchent plus particulièrement les petites gares de la province et les dessertes rurales. Nombreux sont les voyageurs abandonnés par le train.

Une heure de plus chaque jour pour aller au boulot ! Luxembourg : compter 87 minutes perdues ! Il faudra se lever près d’une heure plus tôt ! Le train, ce n’est plus possible !
Ces réactions face aux nouveaux horaires de la SNCB ne sont pas rares.

Autre élément important : Bruxelles est désormais à 2 heures 55 (onze minutes de plus) d’Arlon et la pression de plus en plus forte sur les navetteurs des petites gares pour qu’ils prennent la voiture – du moins s’ils en ont une ou deux ! – vers des gares plus importantes.

Cette nouvelle organisation du service des trains conduit à s’interroger sur la volonté même de donner à la SNCB les moyens de mener à bien ses missions de service public.

D’où, sans doute, cette rumeur qui annonçait l’intention d’abandonner les relations Liège – Luxembourg et Liège – Marloie. Ce n’était qu’une rumeur. Pourtant, la menace existe bel et bien mais ce n’est sans doute pas sur ces lignes qu’il faut la chercher.

La véritable menace, c’est en effet plutôt sur la ligne Libramont-Virton-Arlon (165) et celle qui rejoint Dinant (et Namur, la 166) qu’elle pèse.
Après de longs mois marqués par les retards et les correspondances régulièrement manquées vers Bertrix, Virton et Dinant, on s’attendait, avec le nouvel horaire, à un retour à une situation plus confortable. Or il n’en est rien. Les temps de trajet sont désormais fortement allongés, quelques “bons” trains sont supprimés. Ce qui ne peut qu’inciter les Bertrigeois ou les Virtonnais à prendre la voiture. Dans ces conditions, c’est la survie même du service voyageur qui est désormais mise en cause. Les navetteurs qui abandonnent le train ne sont plus comptabilisés dans les comptages ni dans les recettes de la SNCB. L’ouverture de la gare et même le trafic seront facilement mis en cause un jour ou l’autre sous le prétexte d’un nombre de voyageurs réduit, puisque limité aux seuls navetteurs captifs.

Or, chacun le sait, ce qui fait la pérennité d’une desserte, c’est le nombre de voyageurs et ce dernier ne peut être augmenté qu’à la condition d’une véritable volonté politique et d’une offre attractive. Ici, c’est tout le contraire qui s’accumule ! Le train n’est plus qu’un mode de transport de carence, «choisi» par ceux qui n’ont pas d’autre choix.

Plutôt que de sacrifier l’offre, la SNCB devrait au contraire la développer, mener une politique active de promotion du transport par le train, proposer des services attractifs afin de représenter une alternative réelle, voire seulement crédible, à la voiture individuelle. Une action pro-active vis-à-vis de tous les voyageurs, y compris les ruraux. Ceci nécessite au minimum un service horaire, jusqu’en soirée et le matin sur toutes les relations, un accord pragmatique avec le Grand Duché de Luxembourg pour améliorer le trafic transfrontalier et les tarifs vers et de Luxembourg, des services qui répondent aux besoins des élèves et étudiants.

Le sort réservé aux voyageurs ruraux est une grande préoccupation d’Ecolo.
Ecolo s’est toujours et continuera à s’élever contre le démantèlement du rail rural !