Gares, guichets, prix du billet : c'est le voyageur qui va payer !

Publié le 1 juin 2015
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Le Conseil d’administration de la SNCB a annoncé hier soir la fermeture prochaine de 33 guichets « peu fréquentés ». Vielsalm passe à la trappe dès ce mois de juillet. Bomal et Hotton viennent de fermer leur porte. Gouvy et Bertrix sont condamnés à court terme. Pourtant, selon les comptages de la SNCB elle même, ce sont tout de même près de 420 personnes qui fréquentent chaque jour la gare de Bertrix.

Les guichets seront remplacés par des automates. Rappelons que ceux-ci posent des difficultés réelles à certains voyageurs, ne vendent pas toute la gamme des billets (notamment les cartes campus)… Pire, la fermeture du guichet, c’est un « service » déshumanisé. C’est aussi et surtout l’impossibilité de bénéficier d’un minimum de confort en cas de mauvais temps pour attendre des trains de plus en plus rares !

Dans le même temps, Jo Cornu, le patron de la SNCB, faisait le point sur les pistes qui pourraient combler le déficit de l’entreprise.

Le message est clair : « La réduction planifiée des dotations signifie que cette moindre recette doit être compensée par d’autres sources de revenus (notamment via une politique tarifaire adaptée). ». Dans ce contexte, une politique tarifaire adaptée se traduit par une augmentation du prix du billet.

Ecolo Luxembourg s’élève contre ce petit jeu qui consiste pour le gouvernement à étrangler la SNCB. Une SNCB qui, à son tour, récupère le manque de financement sur le dos de l’usager du service public. Alors que le Grand-Duché de Luxembourg a fait le choix de subsidier le transport ferroviaire et de promouvoir le rail pour désengorger ses routes, la Belgique fait clairement le choix de ponctionner le voyageur comme contribuable et ensuite comme usager du service.

Au moment où tout un chacun peut constater la détérioration du service, en dépit des promesses du plan de transport, où gares et guichets ferment, une augmentation du prix du billet est tout simplement inacceptable. Elle est d’autant plus inacceptable qu’elle fait peser la charge sur les plus faibles, en particulier travailleurs et écoliers captifs du train, qui ne circulent pas en voiture de société.