Le train : un inacceptable projet de démantèlement !

Publié le 13 septembre 2016
Rédigé par 
luxembourg

Ecolo Luxembourg prend connaissance avec consternation de l’information publiée par la CSC-Transcom et l’association Navetteurs.be.

Dans un courrier que Jo Cornu, le CEO de la SNCB, a adressé à son homologue chez Infrabel, Luc Lallemand, le patron de la SNCB évoquerait certaines pistes d’économie soulevées par Infrabel. Les mots-clé en sont : fermeture de lignes, mise à voie unique ou encore désélectrification. Nul doute qu’elles viseraient prioritairement les lignes rurales.

On croit rêver ! Si on suit Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure, il s’agit ni plus ni moins d’organiser le démantèlement du train, face à l’impératif de réaliser des économies drastiques (3 milliards €).

Ces pistes mettent clairement en péril la pérennité du chemin de fer, le service aux voyageurs et l’emploi et ce, au plus mauvais moment.
Jamais en effet le transport ferroviaire n’a été aussi indispensable pour éviter les embouteillages routiers, contribuer à la réalisation de nos engagements contre le réchauffement climatique et permettre aux personnes qui ne disposent pas d’une voiture de se déplacer !

Rappelons que ces économies imposées au rail ne sont rien d’autre qu’une décision du gouvernement fédéral qui, en dépit de toutes ses promesses, a choisi de ponctionner les subventions du chemin de fer au profit d’autres dépenses qui lui paraissent plus opportunes.

Il y a quelques années déjà, Infrabel avait sorti un plan de restriction qui catégorisait les lignes en trois catégories (ABC) dont les moins fréquentées seraient délaissées, notamment en matière d’entretien. Un plan fort heureusement abandonné ensuite… Ces chantages d’Infrabel et entre les entreprises ferroviaires, Infrabel et SNCB, sont indignes d’une entreprise publique. L’usager vaut mieux que cela !

Notons que ces pistes catastrophiques évoquées par le patron du chemin de fer rendent complètement illusoires toutes les améliorations attendues dans le cadre du prochain plan de transport de la SNCB dont certaines ont déjà été annoncées. Elles vont aussi complètement à l’encontre des engagements pris par le ministre de la Mobilité, rappelés il y a moins d’un mois, qui jurait alors qu’aucune suppression de ligne ou de gare n’était à l’ordre du jour.