ECOLO Luxembourg dit STOP à l'accord EU-Mercosur

Publié le 23 juillet 2019
Rédigé par 
xavier.huberty

Lundi matin, l’eurodéputée Saskia Bricmont, la députée fédérale Cécile Thibaut, le député wallon Jean-Philippe Florent et le conseiller provincial Guirec Halflants étaient à la ferme “La Campagnarde” à Tintigny pour dénoncer devant la presse l’accord UE-Mercosur, aberration écologique et concurrence déloyale pour des éleveurs régionaux, comme ceux qui les ont accueillis, et qui travaillent de manière durable et écologique.

Même si les négociateurs européens s’en défendent, les termes de cet accord, qui doit encore être ratifié par les 28 États Membres, ne laissent planer aucun doute, l’agriculture européenne a servi de monnaie d’échange pour vendre les produits des industries automobile, pharmaceutique et chimique en Amérique Latine.

En contrepartie, l’Union européenne s’apprête à détaxer en grande partie des produits agricoles du Mercosur. Sur le volet agricole, voici les secteurs concernés par l’accord :

Les importations vers l’UE :
🐄 Viande de boeuf: 99.000 tonnes d’équivalent-carcasse pourront être importés depuis les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) avec un droit de douane à 7,5%.
🐓 Volaille: 180.000 tonnes supplémentaires à taux zéro.
🐖 Porc: 25.000 tonnes à 83 euros de droit de douane par tonne.
– Sucre: 180.000 tonnes sans droit de douane.
– Ethanol: 450.000 tonnes pour usage dans la chimie sans droit de douane. 200.000 tonnes d’éthanol pour tous usages (y compris carburant) à droit de douane réduit.
🍚 Riz: 60.000 tonnes sans droit de douane.
🐝 Miel: 45.000 tonnes sans droit de douane.
🌽 Maïs doux (pour consommation humaine): 1.000 tonnes sans droit de douane.
– Soja : le soja utilisé dans l’industrie de la nutrition animale européenne bénéficiera aussi de droits de douane réduits ou nuls.

Nous voulons une agriculture locale et durable ici comme là-bas, en accord avec les objectifs de développement durable et de Paris sur le climat. Nous refusons d’importer des produits issus de pays qui violent les droits humains des indigènes expropriés de leurs terres, voire tués pour laisser place à la déforestation et à l’élevage intensif ou encore qui autorisent le travail des enfants, c’est le cas pour 2.2 millions d’enfants au Brésil.