En novembre 2020, Ecolo Luxembourg a réalisé une conférence de presse afin de présenter le travail d’analyse de Guirec Halflants, chef de groupe des conseillers provinciaux Ecolo. Nous nous étions alors interrogés sur la pertinence du développement des Parcs d’activité économique (PAE) et de l’artificialisation des terres dans la Province du Luxembourg. Combien de terrains occupons-nous ? Quels sont les besoins réels ? Pour quelles activités ? Pour quels emplois ?

Depuis longtemps, Ecolo Luxembourg s’interroge et s’inquiète de l’artificialisation des terres dans la Province en raison notamment de la pression démographique et du développement de l’activité économique. Cette préoccupation est partagée et alimentée par des citoyen·nes et associations très diverses au niveau de certains bassins de vie ou communes ou en fonction de la situation particulière : proximité de la frontière luxembourgeoise, incompatibilité avec le développement de l’activité touristique ou le paysage et nuisances locales pour les riverains. Dans le cas de la ZAD de Schoppach, c’est même le modèle de développement qui est mis en cause et débattu, ce qui est parfaitement en accord avec une inquiétude croissante de la population et en particulier des jeunes qui réclament des actions radicales pour lutter notamment contre le changement climatique. La question de l’artificialisation des terres a aussi été soulevée dans la Déclaration de Politique de la Région wallonne de 2019 qui fixe cette fois des ambitions chiffrées pour la préservations des terres. Il s’agira de plafonner l’artificialisation des sols d’ici 2025 et de mettre fin à l’étalement urbain à l’horizon 2050. Ecolo porte ces ambitions de réductions depuis longtemps parce que la « bétonisation » de sols est un facteur qui aggrave le réchauffement climatique et contribue à une perte catastrophique de la biodiversité, sans oublier la question de la pression foncière dans laquelle notre agriculture a tout à perdre.

Dans ce cadre, Guirec Halflants a analysé et a lancé un débat large sur la question du développement des Parcs d’activité économique (PAE) dans notre Province d’autant plus que, comme l’a rappelé Idelux dans la presse cet été, les Parcs occupent déjà 1800 hectares de surface, soit 0,42 % du territoire. Pour ce faire, il a rassemblé et synthétiser les données disponibles provenant du site web d’Idelux, des plans stratégiques et surtout de la base de données ouvertes de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du géoportail de Wallonie. Il confronte ces données aux missions et objectifs d’Idelux : le développement des entreprises et la génération d’emplois. Si vous souhaitez lire son analyse complète, téléchargez le dossier complet de la conférence de presse : 20201120_CP PAE Idelux

Il est temps d’ouvrir le débat sur l’artificialisation des sols et les véritables besoins à ce niveau tant au niveau du politique que du grand public. La question n’est pas encore sérieusement prise en compte sous ses multiples dimensions par le monde politique de la Province (biodiversité et changement climatique en particulier) et que dire de l’absence complète d’implication de la population et des riverains dans les choix…