Vivalia – Démission de Marielle Remy, courageuse et salutaire
« La décision de Marielle Remy est courageuse et salutaire seulement et seulement si son parti endosse son indignation et son combat pour une réelle meilleure gouvernance chez Vivalia » c’est le sentiment de Jean-Philippe Florent, co-président d’Ecolo Luxembourg quelques heures après cette démission inattendue.
« Suite à notre recours (notamment) concernant la désignation de Yves Bernard comme conseiller stratégique et la décision du ministre Collignon exigeant une relation pyramidale hiérarchique entre le directeur général et le conseiller stratégique, nous savions que la situation était délicate et jamais nous n’aurions imaginé que le CDH persiste et envisage de casser la décision au Conseil d’état pour permette à Yves Bernard de créer sa place au soleil, sans contrainte et sans tutelle. Marielle Remy a résisté, c’est bien mais sera-t-elle suivie par son parti ? Quelle est la position de la nouvelle présidente du PS à cet égard ? Le PS et le MR suivront-ils l’aveuglement du CDH au profit d’un homme, d’intérêts sous-localistes et au détriment d’une vision de soins de santé à l’échelle de la province ? » s’interroge le député.
Brigitte Pétré, administratrice Vivalia ajoute : « Au dernier conseil, il nous a été présenté un état des lieux objectif et glaçant des démissions et difficultés importantes qui touchent les infirmier.e.s particulièrement l’hôpital de Bastogne, mais pas que. Le manque d’infirmières est également criant à Arlon, tout autant que celui de spécialistes faisant partie des gardes obligatoires pour un hôpital aigu. Idem à Marche, où nous avons appris que le SMUR risque d’être mis au rouge plusieurs jours pendant les mois d’été par manque de personnel. Marche jouerait sa survie! Sans compter l’état d’épuisement et d’écœurement de bons nombres de membres du personnel fasse à la crise covid et à la gestion des priorités par le management de Vivalia. Et qu’est-il proposé ? Une communication aux citoyens positive… dans l’attente du nouvel hôpital centre-sud. C’est sidérant. »
Pour les écologistes, il est grand temps que le bon sens et la raison reviennent, les étapes pour finaliser le projet 2025 seront rudes et longues, ne partons pas en ordre dispersé et rangeons les questions d’ego, seul l’intérêt général doit primer. Dans cette optique, les écologistes sont convaincus que Yves Bernard doit faire un pas de côté.
Enfin, les écologistes demandent une ré-écriture des comptes de 2020, les rattrapages de 2019 (15 miô €)sont une opportunité pour revaloriser les salaires des infirmières. « Alors que l’on dépense des sommes folles en frais d’avocats pour la création d’un poste de conseiller stratégique, nous devons à nos infirmièr.e.s un sursaut de dignité et de respect envers leur travail » conclut Brigitte Pétré.