Ce mercredi 23 mars, le Député wallon Jean-Philippe Florent s’est rendu à Hondelange (Messancy) à la rencontre des agriculteurs qu’Idélux veut exproprier pour agrandir le zoning de Weyler. Pas moins
de 28 hectares d’excellentes terres agricoles seraient ainsi perdues pour être artificialisées et mises à disposition d’entreprises et d’industries. Actuellement, ces 28 hectares sont en zone agricole et sont cultivés par plusieurs agriculteurs de Hondelange, à plus de 95 % en agriculture biologique.

L’enquête publique est en cours et sera clôturée ce 30 mars. Le collectif local qui s’est mis en place pour s’opposer au projet a déjà rassemblé 1000 lettres de citoyennes et citoyens soucieux de leur
environnement et d’une agriculture familiale et locale. Idélux justifie sa demande par un « besoin urgent de terrains », alors que de nombreux espaces restent disponibles dans les zonings existants. « Par ailleurs, est-ce que la Wallonie n’a pas aussi un besoin vital de nourriture saine et locale ! » s’indigne le député wallon. « Nous avons des débats intenses au parlement de Wallonie sur la nécessité de conserver la fonction vivrière des terres agricoles, nous avons même organisé l’audition de nombreux acteurs sur l’enjeu du foncier agricole. Je ne comprendrais pas que ce projet insensé aboutisse. Je ré-interrogerai le Ministre de l’Agriculture,
qui est aussi le Ministre de l’Economie et de l’Aménagement du territoire.»

« Les impacts attendus, note Guirec Halflants, observateur écolo au CA d’Idélux, ne se limitent pas à soustraire des terres de leur fonction nourricière, cette nouvelle artificialisation pose un risque accru d’inondation par écoulement dans le bas du village, régulièrement confronté à des inondations lors de fortes pluies ». Le mandataire écologiste s’oppose tout aussi fermement à cet agrandissement du zoning.

« Ces terres agricoles cochent toutes les cases pour se voir préservées : elles sont de grande qualité agricole, cultivées en bio, elles permettent la production de céréales et de protéagineux tellement importants pour la souveraineté alimentaire de notre région. Devons-nous encore rappeler l’importance de la relocalisation de l’alimentation ? De plus ces terres protègent le village de l’écoulement des eaux de pluies. Enfin, elles sont cultivées par un jeune agriculteur et par un autre agriculteur dont le fils se destine à reprendre l’exploitation. Ce sont donc des fermes qui ont de l’avenir », conclut Sophie Michel, co-présidente d’ECOLO Luxembourg.