Ce vendredi 2 septembre, lors du conseil provincial, Claudia Massot le Député Stephan De Mul, en charge du Pôle Social et Santé, au sujet de la campagnes de communication « les gestes qui sauvent ».

En effet, une proposition de dépliant sur « les gestes qui sauvent » est parvenue à certains membres du conseil il y a peu pour initier une campagne de communication. Claudia Massot tenait d’abord à féliciter les équipes pour ce type d’initiative car plus on sensibilisera aux gestes qui sauvent mieux ce sera, surtout en province de Luxembourg où la ruralité et la grande distance font que plus il y aura des personnes formées et sensibilisées plus la chaîne de secours avant l’arrivée des ambulanciers sera efficace. Il faut donc aussi peut- être identifier les communes/villages éloignés des services d’urgence pour renforcer la formation du public.

La conseillère écologiste pense cependant que la Province n’est pas là pour recréer des choses qui existent par ailleurs mais plutôt pour soutenir l’existant… Il existe déjà tellement d’informations sur le sujet et de multiples actions aussi. La question de la langue et la diversité des canaux de sensibilisation n’est pas à négliger non plus car il y a des plus en plus de personnes qui ne maitrisent pas la langue ou qui ne savent pas lire le français.

Il est toutefois dommage que la Province crée elle-même des outils plutôt que de travailler avec les acteurs qui font déjà de la sensibilisation et formation, notamment la Croix-Rouge qui en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics aurait pu être un bon partenaire.

La Croix-Rouge forme annuellement 1 000 personnes en province de Luxembourg au BEPS (Brevet européen des Premiers Secours), une centaine en secourisme et une centaine au module pédiatrique. La Croix-Rouge a à cœur de former avant tout les personnes éloignées des premiers soins, les personnes vulnérables et donc, elle forme les détenus de prisons, les demandeurs d’asile. Elle forme aussi 700 enfants au Benjamin Secourisme.

En matière de contenus, il aurait été intéressant dans le cadre d’un tel travail de sensibilisation d’inviter les gens à aller plus loin, en renseignant les possibilités de formation car c’est en réalisant des exercices pratiques que l’on apprend. Et surtout informer que le prix n’est pas un frein car la plupart des mutualités remboursent les formations.

Il est important aussi pour le grand public de pouvoir facilement savoir où sont les DEA (Défibrillateur Externe Automatique) de les identifier et de savoir l’utiliser Une autre piste, plus actuelle notamment pour les jeunes et pour exploiter au mieux nos capacités dans la Province, serait de travailler avec TVLUX pour construire des capsules de démonstrations. Travailler également avec Idélux pour insérer des fiches de premiers
soins dans le calendrier annuel.

Par ailleurs, les frais d’impression/distribution (31.000 euros pour un peu plus de 150 000 exemplaires) sont très élevés pour un document qui risque bien d’être jeté rapidement avec les multiples publicités qui sont encore distribuées dans nos boîtes, un tel montant permettrait déjà de former 1 400 personnes dans les communes (module de 3h de sensibilisation) notamment dans les communes les plus éloignées.

Il est compréhensible que la Province souhaite faire ce type de travail mais à une époque où nous voyons une forte pression sur le budget global et les efforts demandés pour renforcer la Zone de Secours et Vivalia, il nous semble bien plus important d’investir dans l’humain et avec les professionnels du territoire que d’imprimer et distribuer tous azimuts de nouvelles brochures de sensibilisation. Par rapport à cette problématique, Claudia Massot posait les questions suivantes :

 

  • La Province s’est-elle concerté avec les autres acteurs pour préparer la campagne de sensibilisation ?
  • Dans quel programme plus large de la Province cette campagne s’inscrit-elle ? Et avec quels objectifs ?
  • La qualité de ce dépliant a-t-il été évalué avec des acteurs spécialisés dans la sensibilisation au niveau technique (gestes à accomplir et recommandations) et au niveau de l’accessibilité pour un public non-spécialiste ?
  • Est-il confirmé qu’une telle distribution serait bien faite à tous les foyers malgré les demandes de ne plus recevoir de presse gratuite et publicité ?