Suppression du Bruxelles – Bâle : symbole du service minimum pour le sud du sillon Sambre et Meuse
La nouvelle était connue de longue date. Cette fois, c’est officiel : la liaison directe vers la Suisse et l’Italie via la ligne Bruxelles-Luxembourg sera supprimée dès le 3 avril prochain.
En réalité, la SNCB préfère soutenir le TGV plutôt que la ligne classique. Pour le voyageur, le résultat est simple : il doit faire plus de kilomètres, payer plus cher le billet. Du temps de parcours gagné ? Parlons-en. La relation Bruxelles Strasbourg est améliorée mais pas celle vers Bâle. Et n’oublions pas que, du sud de la Wallonie, il faut tout d’abord se rendre à Luxembourg ou à Bruxelles.
Présentée comme une amélioration du service, cette suppression de la ligne est plutôt très significative de la volonté de la SNCB de déshabiller la relation Namur – Luxembourg et plus globalement le sud du sillon Sambre et Meuse.
La ligne 162 sort ainsi des relations internationales. Pour Ecolo, ce statut assurait une protection à la principale ligne de chemin de fer qui traversait le sud de la Wallonie. Cette protection est donc désormais perdue. Ce n’est qu’à long terme que l’on pourra en apercevoir les conséquences. Il faut rappeler qu’Ecolo défend la ligne internationale depuis toujours : soutien au projet Eurocap, puis à sa résurgence sous la forme du train pendulaire qui pouvaient améliorer les relations vers la Suisse mais aussi -et surtout, dirions-nous- la situation quotidienne de tous les navetteurs et voyageurs des provinces de Luxembourg.
Cet abandon de la relation directe vers la Suisse et l’Italie est un nouveau signe, un signe de plus, du désinvestissement de la SNCB dans les lignes classiques et dans nos provinces. Un abandon que l’on constate dans le service international mais qui est aussi criant dans les relations intérieures et plus encore dans le trafic frontalier, en particulier vers le Luxembourg. En quelque sorte, le symbole de la mise en place d’un service minimum pour tous les voyageurs du sud de la Wallonie.