Une économie au service du développement territorial
Ecolo est attentif à un développement économique fondé sur les atouts et les forces du territoire. Cette option conduit à développer le tissu économique du territoire en mobilisant ses ressources (naturelles, productives et humaines) dans le cadre d’un projet respectueux de ses spécificités et maîtrisé par les acteurs de ce territoire. En conséquence, Ecolo entend favoriser avant tout le développement endogène. Le tissu de (très) petites entreprises est un atout essentiel. Il apporte une part considérable de l’emploi et participe au développement du territoire. 96% de l’emploi salarié se situe dans les entreprises de moins de 50 salariés et sur les
18.393 entreprises de la Province tous secteurs confondus composées, 95% sont des PME. Ceci justifie amplement l’intérêt porté par ECOLO aux petites entreprises.
Les priorités d’Ecolo :
• favoriser la création d’activités dans les secteurs durables et notamment réduire les effets préjudiciables sur la santé et l’environnement
• accompagner les entreprises dans la transition écologique et l’économie circulaire
• promouvoir l’emploi de qualité.
En lien avec l’aménagement du territoire, il est essentiel de tenir compte de deux grands principes :
1. L’usage parcimonieux du sol
Les terres agricoles, boisées ou d’intérêt paysager ne doivent être affectées à un usage économique (secondaire ou
tertiaire) qu’avec la plus grande parcimonie. Ceci implique notamment d’assurer le plus grand nombre possible d’emplois
• l’hectare, de ne pas constituer des réserves au-delà de ce qui est réellement nécessaire.
2. La meilleure localisation possible
Les communes doivent davantage se concerter lors de la création et du développement des zones d’activité de manière
• limiter leur nombre, à éviter de les mettre en concurrence et
• mieux « protéger » le tourisme. Enfin, les bénéfices pourraient être mieux répartis entre plusieurs communes.
La proximité avec des moyens de transports doit être à la base de la réflexion lorsqu’on développe de nouvelles zones d’activité. En tenant compte du fait que nos arrêts de trains ne sont jamais éloignés des lieux de vie et que malheureusement le bus, n’offre pas suffisamment de services adaptés aux horaires de l’entreprise. En fait, pour que la desserte des zones économiques fonctionne, il faut une action volontariste des entreprises et des travailleurs.
Concernant la proximité des centres, il faut distinguer deux types d’activités : celles qui sont gênantes (bruit, charroi, odeur…) pour les habitants ou qui nécessitent de grands espaces et toutes les autres (30 à 40 % des entreprises en zones économiques). Ces dernières qui sont tout à fait compatibles avec un voisinage résidentiel et doivent chaque fois que possible être implantées dans les centres ou à très grande proximité.
Dans ce cadre, Ecolo propose d’établir un registre statistique actualisé en permanence et en données ouvertes couvrant les 44 communes avec toutes les données utiles à la prise de décision politique et entrepreneuriale (commerce, industrie, zones d’activités, habitats, données socio-économiques…) ;
Promouvoir dialogue, concertation, synergies…
Ecolo veut :
• Promouvoir le dialogue plutôt que la confrontation entre riverains, commune, entreprise, (intercommunale) pour favoriser les meilleures solutions dans le cadre de l’implantation et de l’exploitation des entreprises.
• Soutenir les initiatives qui resserrent les liens entre l’intercommunale, les communes et les autres acteurs (dont les ADL) du développement économique.
• Soutenir les initiatives qui permettent d’organiser la vie en commun et la solidarité sur les zones d’activité. En particuliers les « clubs d’entreprises » qui peuvent être à l’origine par exemple d’initiatives de collaborations réciproques, en matière de traitement des déchets ou encore de mobilité.
Le commerce
Ecolo défend une approche différenciée selon le type de produits et services commercialisés : Pour des produits élaborés localement, nos PME doivent pouvoir vendre leur production en circuits-courts et donc au plus proche de leur lieu de production ; Pour des produits essentiellement importés (vêtements, grandes surfaces…), il est temps de stopper le développement de zones extra-urbaines qui affaiblissent les centres villes et obligent à recourir à la voiture. Ces activités doivent se faire au plus près des centres. Seules les activités qui ne peuvent y trouver place (une jardinerie, par exemple ou les discounters) sont a priori candidates à une décentralisation.
Ecolo s’oppose à la prolifération anarchique des grands commerces. En outre, il faut encourager et accompagner les commerçants de la province à développer leur présence web et se lancer dans l’e-commerce.
L’économie sociale L’économie sociale mérite un soutien décidé. D’une part, le secteur donne la primauté au travail, plutôt qu’au capital; d’autre part, l’économie sociale répond à des besoins essentiels qui ne sont pas satisfaits par ailleurs : soins et services aux personnes, mise au travail de personnes qui ne trouveraient pas d’emploi sur le marché du travail, notamment. L’économie sociale est donc un agent essentiel du développement local, du mieux-être social et de l’emploi de qualité.
Pour soutenir l’économie sociale, il convient de :
• promouvoir les clauses sociales dans les marchés publics.
• développer les couveuses d’entreprises, les espaces de coworking (cf. la gare de Poix-Saint-Hubert ou Greenlab à Weiler), des hall-relais pour accueillir les porteurs de projets
• mettre sur pied des groupements d’employeurs
• soutenir les ADL et les structures d’accompagnement des (nouveaux) entrepreneurs (guichets d’entreprise, UCM)
• Soutenir le crowdfunding pour faciliter le financement de nouvelles activités (et l’investissement dans des projets économiques de proximité)
• développer les filières de formation absentes avec les écoles et haute-écoles
• maintenir les liaisons ferrées existantes pour le fret
• mettre les cellules commerciales vides ou autres lieux à disposition de commerces éphémères
• promouvoir la création d’événements et animations dans les quartiers commerçants (les associations de commerçants), ainsi que toutes les initiatives visant à canaliser les achats vers le commerce local (monnaie locale, bons d’achats en tous genres…)
• encourager les commerçants locaux à l’e-commerce
• promouvoir la distribution de produits locaux (notamment agricoles et horticoles) dans les commerces « classiques » (cf. Made in BW)
Zones blanches GSM et fibres optiques
Les entreprises ont besoin de réseaux de télécommunications performants aussi dans les zones rurales. Ecolo sera attentif à lutter contre les zones blanches (peu de couverture GSM) et à sensibiliser les opérateurs à équiper les zones rurales.