Ce matin, les facteurs de Bouillon ont pris leur service à Libramont. Ils ont commencé leur journée par le tri du courrier destiné à la commune de Bouillon avant de prendre en charge leur camionnette et de se rendre sur place pour déposer la correspondance dans les boites.

Le bureau de Bouillon participe en effet à un projet pilote qui conduit à terme à fermer le bureau distributeur bouillonnais au profit d’un regroupement des services à Libramont.

Après plusieurs réorganisations du travail encore mal digérées, notamment Georoute et les changements de méthodes de tri, source de stress et d’erreurs, voici une nouvelle réforme qui pèse entièrement sur les épaules des travailleurs de bpost.

Si le projet pilote est jugé positif, les facteurs de Bouillon seront contraints chaque jour, hiver comme été, de se rendre à Libramont pour commencer leur journée. De surcroît, dès ce lundi matin, ils sont confrontés à une nouvelle méthode de tri.

Pour Ecolo, l’entreprise publique se doit d’offrir un service de qualité à la clientèle mais elle doit aussi être irréprochable dans les conditions de travail auxquelles elle soumet ses travailleurs.

Plus largement, la crainte d’Ecolo est de voir progressivement disparaitre les bureaux distributeurs de nos communes qui seraient regroupés en 4 ou 5 centres de distribution.

Rien qu’en ce qui concerne le bureau de Bouillon, la suppression du bureau distributeur devrait se traduire par quelque 130.000 kilomètres de route effectués chaque année par les facteurs au lieu d’un passage quotidien du camion postal. On imagine les conséquences qu’aurait la généralisation du projet pilote aux différents bureaux distributeurs disséminés dans la province.

Ecolo s’interroge sur la « rationalisation » que veut bpost. Alertée, la sénatrice Cécile Thibaut a adressé une demande d’explication au ministre de tutelle, Paul Magnette.

Dans la presse:

– L’avenir 19 juin 2012: “Les postiers de Bouillin feront 130 000 km/an“