Bruxelles - Luxembourg - La modernisation du rail se poursuivra
La préoccupation des clients de la SNCB qui ont découvert ces derniers jours l’intention de la Commission européenne de réduire fortement les aides prévues pour l’amélioration de la relation « Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg » ont été relayées par la Sénatrice Ecolo Cécile Thibaut.
En cause, à la fois les retards considérables pris dans la mise en œuvre de la modernisation de l’infrastructure et les dépassements importants des budgets prévus.
La question est donc, comment la SNCB compte-t-elle s’y prendre pour améliorer le service s’il se confirme que le financement européen sera perdu ?
La réponse du Secrétaire d’Etat chargé de la Mobilité, Etienne Schouppe, se veut rassurante. Sur le territoire belge, les travaux de voie suivent leur cours, selon le planning prévu. Par contre, la ré-électrification a pris du retard, au point qu’il est certain que le délai de 2015 ne pourra pas être respecté. Ceci d’autant qu’Infrabel étudie par ailleurs encore d’autres améliorations de l’infrastructure.
Fort heureusement, poursuit le Secrétaire d’Etat, le rapport intermédiaire de la Commission expose une estimation des réductions du soutien européen et non une décision. Rien n’est encore définitif. Une importante rencontre qui aura lieu le 14 de ce mois entre le SFP Mobilité, la Commission européenne, l’Agence exécutive européenne en charge du dossier et Infrabel permettra de détailler les activités du projet qui seront effectivement réalisées avant 2015 (et co-finançables par l’Europe). C’est à partir de là que la décision finale sera prise.
En outre, dès 2011, Infrabel pourra soumettre de nouvelles propositions au financement européen.
Comme beaucoup de citoyens, la Sénatrice Ecolo posait également une question fondamentale touchant à la bonne gouvernance. Comment peut-on expliquer que, dans un pays comme le nôtre, alors que les gouvernements ont décidé l’inscription du projet de modernisation de l’infrastructure de chemin de fer dans le cadre des réseaux européens, l’entreprise de service public n’a pas été en mesure de mettre en œuvre cette décision dans des délais raisonnables ?
Réponse du Secrétaire d’Etat : si Infrabel « dispose de l’expérience, de l’expertise technique et des moyens nécessaires pour élaborer de grands projets d’investissement », ce dernier reconnait qu’« elle devrait être en mesure de proposer, à l’avenir, des projets dont le planning et l’estimation initiaux sont plus réalistes ». Et de pointer, aussi, le manque de moyens, déjà mis en évidence par la Cour des Comptes, en ce qui concerne l’administration en charge du monitoring des projets d’investissements ferroviaires.
Cécile Thibaut, Sénatrice