Question à Monsieur Patrick Adam, président du Collège provincial et Député en charge de la mobilité à propos du plan de transport de la SNCB

Ligne Athus-Meuse
Publié le 4 mars 2014
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luxembourg

Question à Monsieur Patrick Adam

Monsieur le Député,

Ces derniers temps, il a été beaucoup question du plan de transport de la SNCB.

Sans trop caricaturer les choses, je dirais que sur certains aspects les Luxembourgeois auront au mieux le statu quo par rapport à la situation actuelle. Aucune amélioration notable n’est offerte aux usagers luxembourgeois. Pour le reste, c’est pire !

La SNCB nous annonce plus de « ponctualité au travers d’une meilleure robustesse de l’horaire » mais c’est au prix d’un allongement généralisé des temps de parcours. Ainsi, il faudra trois heures quinze pour relier Luxembourg à Bruxelles contre trois heures 07 aujourd’hui. La vitesse commerciale de ce train est désormais de l’ordre de …70 kilomètres à l’heure. On met autant de temps pour aller de Bruxelles à Luxembourg qu’on en met pour se rendre à Lyon !

La SNCB précise aussi dans ses objectifs que le plan doit contribuer à « l’équilibre financier de l’entreprise en réajustant l’offre en fonction de la demande ». Traduisez que les premiers et les derniers trains de la journée sont supprimés. Le premier train part jusqu’à plus d’une heure et demie plus tard. Le dernier train omnibus pour Libramont part vers 20.20 d’Arlon. Il n’est plus possible d’aller de Libramont à Bertrix après 20 heures, d’Arlon à Virton au-delà de 17.15 heures ! Globalement, les services de la relation Arlon-Virton-Bertrix-Libramont sont fortement détériorés dans le plan.

On nous parle de nœuds de correspondance. On a peine à les trouver, si ce n’est à Arlon où l’attente de la correspondance vers Virton est tout de même de l’ordre des trois quarts d’heure. Les correspondances à Libramont vers Bertrix prendront désormais vingt minutes au lieu d’une douzaine aujourd’hui.

Tout ceci pour dire que je m’attendais à une plus forte mobilisation du Luxembourg et de ses élus et, surtout, à une mobilisation concertée débouchant sur des revendications communes.

Dans le même temps, la pression locale en Hainaut a conduit le ministre des Entreprises publiques à s’engager à faire modifier le plan présenté par la SNCB en fonction des remarques recueillies à l’occasion des présentations décentralisées du plan.

Ma question est donc double.

- D’une part, j’aimerais savoir si nous pouvons encore nous attendre à une réaction structurée de la province et de ses élus face à un plan qui apparait comme très insatisfaisant.

- D’autre part, j’aimerais savoir pourquoi ce plan n’a pas été soumis et débattu par la conférence des bourgmestres luxembourgeois que nous avons ici même décidée en début de l’année dernière.

Je vous remercie.

Pour le groupe Ecolo,

Jean-Philippe Florent