ECOLO demande à la SNCB de garantir un avenir aux ateliers de Stockem
Question du député ECOLO Gilkinet en Commission de l’Infrastructure
ECOLO demande à la SNCB de garantir un avenir aux ateliers de Stockem
Réunis ce mercredi à l’appel des organisations syndicales, les travailleurs des ateliers SNCB de Stockem sont légitimement inquiets par rapport leur avenir, dès lors que leur direction a annoncé que l’entretien des machines destinées au transport des marchandises (B-Cargo) se fera dans le futur à Anvers. Et que les projets d’Infrabel pour l’avenir de ces ateliers sont plus que flous.
Interrogé ce matin par le député fédéral ECOLO Georges Gilkinet en commission de l’Infrastructure de la Chambre, le ministre Vanackere s’est retranché sous des arguments de bonne gestion des deniers publics et de temps d’étude nécessaire pour décider de l’avenir et des investissements à réaliser.
Aux yeux d’ECOLO, une bonne gestion des deniers publics nécessite une bonne répartition géographique des outils, une proximité des centres de tri (comme celui d’Arlon) et la sauvegarde de l’expertise technique qui est actuellement celle des travailleurs de l’atelier de Stockem. C’est ce que le député ECOLO a déclaré en réplique à la réponse du ministre en charge des entreprises publiques.
ECOLO continuera dans le futur proche à suivre de près cette question et à plaider pour un réinvestissement dans les Ateliers de Stockem. Ceux-ci pourraient très bien, comme le suggèrent les organisations syndicales, assurer à l’avenir l’entretien des machines de type Desidero destinées au trafic RER et aux liaisons vers le Grand Duché du Luxembourg.
Christina Dewart Tête de liste pour l’arrondissement Arlon-Marche-Bastogne
Cécile Thibaut Candidate luxembourgeoise sur la liste Ecolo à l’Europe
Commission de l’Infrastructure du mercredi 3 juin 2009
Question de M. Georges Gilkinet au vice-premier ministre et ministre de la Fonction publique, des Entreprises publiques et des Réformes institutionnelles sur “l’avenir des ateliers SNCB de Stockem”
Georges Gilkinet (Ecolo-Groen !) : Monsieur le ministre, je voulais vous interroger sur l’avenir des ateliers SNCB de Stockem, où les travailleurs mènent en ce moment une action.
Actuellement, plus de 150 travailleurs sont occupés dans le dernier atelier de réparation de train restant en province de Luxembourg, après la fermeture de ceux Bertrix et de Latour.
En l’absence d’investissements récents dans ces ateliers et avec l’annonce de l’électrification de la ligne vers Luxembourg et le changement de matériel nécessaire, malgré les besoins évidents de transformation pour pouvoir entretenir de futures nouvelles machines, les travailleurs craignent une extinction ou une diminution de l’activité.
Il semble pourtant important, tant en matière d’emploi en province de Luxembourg que dans un objectif de proximité avec les centres de tri et le maintien d’une certaine expertise, de conserver un tel atelier et de le moderniser.
Monsieur le ministre, quelles sont les intentions de la SNCB quant à l’avenir des ateliers de Stockem ?
Quels sont les investissements qui y sont prévus et dans quels délais ?
Quels types et quels volumes de matériel y seront-ils entretenus dans le futur ?
Le volume de travail sera-t-il identique pour ce qui concerne les nouvelles machines prévues par rapport aux machines actuelles vouées à disparaître ou vouées à être entretenues ailleurs ?
Steven Vanackere, ministre : Monsieur le président, monsieur Gilkinet, afin de réduire au maximum les coûts de maintenance du matériel roulant facturés à l’activité B-Cargo de la SNCB, l’entretien des locomotives affectées au trafic marchandises sera en effet regroupé, autant que possible, à l’atelier d’Anvers.
Ainsi en est-il des locomotives de type 20 qui assurent des trains de marchandises dans la zone d’Anvers et de Zeebruges et qui sont actuellement entretenues à l’atelier de Stockem.
La direction de la SNCB étudie actuellement l’impact de ces mesures sur l’évolution des charges des différents ateliers répartis sur l’ensemble du réseau, dont celui de Stockem. Aucune décision n’est encore prise quant à la future répartition du matériel roulant parmi ces ateliers.
Georges Gilkinet (Ecolo-Groen !) : Monsieur le ministre, votre réponse est assez courte et ne contient aucun engagement sur des investissements. Autant on peut souhaiter que l’entreprise publique soit bien gérée et qu’on limite les coûts de maintenance, autant il faut pouvoir tenir compte d’une répartition de l’activité sur l’ensemble du territoire et aussi à proximité des gares de tri. Or, il y en a aussi dans cette province. Je ne peux dès lors pas considérer votre réponse comme étant rassurante. En effet, il serait dommageable de perdre une expertise réelle de l’entretien des machines.
En tant que ministre en charge des Entreprises publiques, je vous encourage à avoir un souci de répartition de l’expertise et des investissements, tout en veillant à une bonne gestion de la SNCB. On pourrait entre autres imaginer d’entretenir dorénavant à Stockem les nouvelles locomotives électriques que l’on envisage d’utiliser pour le trafic RER. Il me semble réellement important de conserver une activité industrielle sur l’ensemble du territoire, y compris en province de Luxembourg. C’est ce que je voulais mettre en évidence dans ma question.
Monsieur le ministre, je ne manquerai donc pas de vous réinterroger pour avoir une réponse plus précise.
L’incident est clos.