Nouvelle gouvernance VIVALIA – nous avons le devoir de demander à la tutelle si l’intérêt général est respecté et si les décisions concernant la nouvelle gouvernance sont légales

Le conseil d’administration de Vivalia s’est réuni ce jeudi 11  évrier avec à l’ordre du jour des décisions importantes autour de la gouvernance autour de Vivalia, négociée par le CDH, PS et MR.

Il est question de modifications des statut et d’optimalisation du cadre juridique et opérationnel. Ainsi, un bureau exécutif sera créé, il viendra compléter les organes actuels et un nouvel organigramme va voir le jour. Une nouvelle fonction de dirigeant local va être créée, celle de conseiller stratégique. Il aura pour mission de rendre des avis sur des dossiers stratégiques mais aussi de contrôler l’usage des pouvoirs délégués par le CA au bureau exécutif et au Directeur général. Ecolo par la voix de son administratrice s’est formellement opposé à la création de ce nouveau poste de conseiller stratégique, « le Directeur Général Yves Bernard n’ayant plus la confiance avec les différents acteurs de la santé dans notre province, a imaginé et créé le poste de conseiller stratégique pour lui-même. Le PS, le CdH et le MR ont ensuite habillé tout cela dans un nouvel organigramme. Il s’est agi uniquement de décisions politiques, chacun souhaitant au mieux tirer son épingle du jeu. On fera ensuite dire à ce nouvel organigramme que c’est de la bonne gouvernance, cette expression est galvaudée », selon Brigitte Pétré.

Selon l’administratrice, les incohérences sont nombreuses :
– Yves Bernard sera à la fois celui qui conseille et qui contrôle ce qu’il aura lui-même conseillé ;
– On nous dit que la réforme est neutre budgétairement mais le nouveau conseiller stratégique va cumuler plusieurs fonctions et aura un excellent salaire de fonctionnaire dirigeant… ;
– Le Conseiller stratégique sera totalement indépendant nous dit-on et n’aura aucun référent hiérarchique et le Directeur général, la plus haute fonction dirigeante, n’aura aucun lien hiérarchique.

Pour toutes ces raisons, les écologistes comptent demander au Ministre de tutelle, Monsieur Collignon, de vérifier la légalité de ces actes mais aussi si l’intérêt général est respecté dans le processus de nouvel gouvernance des partenaire PS, CDH et MR.

Concernant la création du bureau exécutif, les écologistes comprennent qu’il est nécessaire – la crise sanitaire l’a démontré – d’avoir une meilleure réactivité et une efficacité accrue dans les décisions de gestion de Vivalia. Notre administratrice s’est abstenue car si elle partage le principe d’une meilleure efficacité, elle estime que les délégations sont énormes et que le CA est dépouillé de sa fonction de contrôle.Enfin, si Ecolo salue la victoire des syndicats pour une meilleure valorisation des salaires, Ecolo déplore le maintien des primes de transversalité pendant la période intermédiaire et les augmentations barémiques proposées pour le DG, le Conseiller stratégique et le reste du management. Brigitte Pétré conclut « le fait que l’écart type se creuse entre les plus hauts salaires et les plus bas nous heurte. Il faut rester dans un écart raisonnable et souligner qu’on peut envisager la revalorisation des fonctions dirigeantes mais après une revalorisation effective des travailleurs et surtout dans des proportions maîtrisées. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ».