La SNCB a inauguré tout récemment un guichet « nouvelle génération » en gare de Namur. Cet espace d’accueil décloisonné est moderne, convivial avec des qualités réinventant un vrai service public. Les guichetiers sont rebaptisés « guides en mobilité ».

La gare de Namur a eu l’honneur de ce projet-pilote, un investissement dans l’humain qui rassure à l’ère des automates et des applis consultables en tous lieux.

Le directeur du marketing et des ventes à la SNCB, Marc Huybrechts déclarait ceci lors de l’inauguration à Namur «Si nos voyageurs veulent toujours plus d’informations en temps réel, grâce au digital, la vie ne peut pas s’y arrêter ».

Cette inauguration pouvait laisser présager une nouvelle ère dans l’accueil des voyageurs en gare mais dans le même temps, la SNCB annonce sans gêne, de nouvelles restrictions des heures d’ouverture des guichets dans plusieurs gares de notre province : Gouvy, Libramont, Marbehan, Marloie, Virton et Bertrix.

« Si la fonction de guichetier est reconnue à Namur, pourquoi ne l’est-elle pas dans notre province ? Sommes-nous des sous-citoyen-n-e-s ? Pourquoi en zone rurale devons-nous nous contenter uniquement d’automates » s’insurge la nouvelle députée Ecolo, Cécile Thibaut.

Jean-Philippe Florent, nouveau député wallon ironise « c’est vrai qu’il n’y a pas de travaux sur nos lignes luxembourgeoises, que les trains arrivent toujours à l’heure et qu’on ne loupe jamais sa correspondance ».

Ils ajoutent en cœur « un, il faudra heureusement toujours de l’humain pour ré-aiguiller les voyageurs perturbés par un train en retard, à cause de travaux ou d’un incident technique sur la ligne. De deux, l’accueil du voyageur, en tête à tête, aura toujours sa place dans la mobilité multimodale, et sous pression, du XXIe siècle, où le train doit demeurer un pôle central ».

Pour les écologistes, ces nouvelles restrictions sont inadmissibles, ils s’opposent à toute restriction des heures d’ouverture des guichets et ils réclament une généralisation de la fonction du guichetier vers le rôle de conseiller en mobilité.

« C’est un choix de société ! » concluent les deux nouveaux députés.