Les épisodes de sécheresses seront de plus en plus précoces et plus intenses à l’avenir. C’est un nouveau risque auquel nous devons apprendre à faire face collectivement.

 

Ce vendredi 2 septembre, Guirec Halfants, chef de groupe écologiste au conseil provincial, interpellait le Collège au sujet des sécheresses à répétition que la Belgique connaît depuis 2017. Notre province n’a pas été épargnée…

Depuis 2017, la Belgique connaît des sécheresses à répétition. Cet été, nous avons eu de nouveau un avant-goût des multiples impacts du changement climatique et de la rapidité de l’évolution des conditions qui se présentent pour la population et pour nos services publics.

Nous faisons très peu – presque rien – pour limiter les émissions de gaz à effets de serre et la température augmente inexorablement avec son cortège de sécheresse, canicule, inondations, incendies… Nos forêts souffrent aussi et le risque de feux de forêt sur une grande échelle devient de plus en plus plausible dans notre région. Il est important de tirer les leçons de la sécheresse de cet été. Cette dernière a mis en évidence, lors des derniers sinistres, la belle solidarité des locaux avec les pompiers… mais elle a aussi mis en lumière le manque de moyens dont disposent les soldats du feu.

Comme les inondations, les phénomènes climatiques extrêmes deviendront de plus en plus fréquents. Les épisode de sécheresse seront plus précoces et souvent plus intenses à l’avenir. Les feux de forêts et les incendies, favorisées par la sécheresse, toucheront davantage notre pays, créant des situations plus propices au départ et à l’expansion d’incendies et de feux de forêts.

Les derniers rapports du GIEC documentent scientifiquement les risques encourus dans le cadre d’un réchauffement global à +1,1° que nous connaissons déjà, et les risques bien plus importants que nous aurons à subir lorsque nous atteindrons +1,5°, voire davantage. Une étude intéressante de 20201, commandée par le fédéral, aborde aussi cette question des feux de forêts en montrant l’évolution de ce risque.
Que faisons-nous par rapport à ce risque croissant dans notre Province ? Sommes-nous prêts à affronter des incendies plus graves qui touchent une large superficie ?

Cette question nous concerne tous et est bien évidemment reliée au travail de structuration de la Zone de Secours.

Par rapport à cette problématique, le groupe ECOLO posait au Collège les questions suivantes :

• Il nous semble essentiel de faire le point sur ce risque sur notre territoire et d’élaborer un plan d’actions multi-niveaux (communes, zone de secours, province en coordination avec les échelons régional et fédéral). Dès lors, nous appelons à la tenue d’une Conférence locale des Elu·es sur la thématique de la lutte contre le feu en forêts ? Cela concerne Monsieur le Gouverneur en tant que responsable des plans d’urgence mais aussi les Bourgmestres de la Province. Votre députation répond-elle positivement à cette demande?
• Que fait-on au niveau de la prévention par des pratiques sylvicoles appropriées (au moins dans la forêt publique et les domaines provinciaux) ?
• Que peut-on au niveau de la Province faire avec les autres propriétaires de parcelles boisées, en synergie avec les autorités régionales ?